l’Abracadabrantesque bestiaire

Face à un état d’urgence sanitaire, le rire est une thérapie salutaire, même si elle n’a pas été évaluée dans une étude randomisée en double aveugle. Je tire mon chapeau à l’auteur pour son admirable talent. Les caricatures de nos « z’élites » sont remarquables et auraient pu figurer en bonne place dans une illustration des Fables de la Fontaine. Ces paroles des acteurs de la pandémie Covid-19 resteront toujours gravées dans nos mémoires. Le plus époustouflant a été, pour certains, le changement de discours. Une affirmation péremptoire, non basée sur des données scientifiques, pouvait être suivie peu de temps après d’une nouvelle assertion, totalement opposée, mais tout aussi infondée. Les chaînes de télévision nous ont présenté chaque jour un morceau choisi d’« Ubu Roi », dans une grande mise en scène digne d’un théâtre de Boulevard. « Nous sommes en guerre » a répété quelqu’un. Les Français se sont alors dotés de la meilleure arme, l’humour, arme redoutable qui a permis à beaucoup de survivre pendant cette période cauchemardesque. Comme disait Figaro, dans le Barbier de Séville : « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer ». Le rire a été le plus bel effet secondaire de la pandémie.

La période que nous venons de vivre pendant plus 4 ans dans une ambiance pesante à travers des mesures absurdes, et dissonantes comme le confinement, les masques, les couvre-feux, le pass sanitaire a provoqué une angoisse et une souffrance grandissante pour la plus grande partie de la population. Durant cette période noire qui fera date, l’IHU et en particulier Didier Raoult et son équipe, ont subi de nombreuses attaques malveillantes simplement parce qu’ils voulaient soigner. Je ne pouvais rester les bras croisés sans réagir, et ayant moi-même été la cible d’un faux compte sur tweeter, je me suis dit que c’était peut-être à travers ce média que j’allais pouvoir trouver une solution pour contrer cette désinformation permanente perpétrée par des groupes organisés et malveillants proférant une propagande ésotérique. Afin d’égayer un peu mes propos et d’intéresser au mieux les gens, j’ai choisi d’alterner entre humour et information sourcée. En effet : " le rire est le meilleur remède surtout en ces périodes de morosité". C’est alors que de nombreuses personnes m’ont suivi, pour m’aider dans ma démarche en apportant chacun leur pierre à l’édifice, certain pour étayer les données, et d’autres pour apporter leur humour. Beaucoup me remerciaient de jour en jour de les sortir de leur marasme et de la morosité ambiante qu’avait provoqué cette situation inédite, ce qui a renforcé dans ma conviction d’être sur la bonne voie. D’autres comptes comme @BotRaoult, et d’autres comptes humoristiques m’ont suivi afin d’adoucir l’ambiance agressive qui régnait alors sur twitter. Je dois dire qu’ils ont eux-mêmes contribué à m’apporter beaucoup de joie et de bonne humeur, ce qui m’a encouragé à poursuivre et à développer encore cette voie. L’un d’entre eux s’est alors distingué à travers de jolies carricatures, le plus souvent bien ciblées, bien réalisées et amusantes. Il a également illustré mes propos en mettant en scènes mes collègues et moi-même à travers des répliques de films cultes que j’ai pu évoquer pour distraire mes lecteurs. C’est ainsi que mes collègues et moi-même nous sommes transformés en Indiana Jones, Gladiator et autres rôles humoristiques en Térence Hill. Avec le Professeur Parola, nous nous sommes même retrouvés dans une parodie de la publicité de Nespresso : what Else !... Ce grand artiste est Zébulon qui a su transformer nos propos humoristiques en images. Cette crise lui a permis de faire connaitre ses talents incontestables. Il aurait été dommage de priver le grand public de cette œuvre que je lui ai conseillé de publier sous la forme d’un livre accessible au plus grand nombre. Ce livre retrace avec humour et talent la guerre que nous avons menée tous ensemble pour informer au mieux ceux qui voulaient nous suivre : à lire et relire sans modération. Didier Raoult qui a feuilleté l’ouvrage maquette, s’en est bien amusé et a failli me le subtiliser. Je me suis donc engagé à lui en fournir un exemplaire aussi rapidement que possible.